vendredi 1 février 2013

Rencontre : LES JARDINS COLLECTIFS NANTAIS

LES JARDINS COLLECTIFS NANTAIS


Pour comprendre ces jardins dans la ville, nous nous sommes rendus au parc de la Moutonnerie, où Mme SIMON GUERHANE, responsable de ce jardin, nous a présenté les jardins, les cultures et l'organisation des parcelles. Nous avons aussi discuté avec deux jardiniers présents : un retraité habitant le cœur de Nantes et une jeune plasticienne.

  

Les jardins collectifs sont des espaces verts créés dans des lieux inoccupés (des friches, des d'anciennes entreprises,...) et mis a la disposition de personnes voulant avoir accès à une parcelle de terre. Les jardins nantais sont régis par une charte qui promeut la pratique de la culture biologique. Un non respect de cette charte ou un non-entretien de la parcelle amène au retrait de celle-ci.
Cette charte est basée sur le respect de la biodiversité, ainsi doit-on :
  • Préserver les ressources en eau : limitation d'usage des engrais chimiques (qui contiennent de l'azote, principalement pollution de nos cours d'eau), modalité d’arrosage décidés au sein de chaque site (période autorisée,...), accès pour chaque parcelle à un récupérateur d'eau individuel de 1000L.
  • Préserver la terre : interdiction d'usage de herbicides et de pesticides, accès à un composteur individuel ou collectif selon les jardins, recommandation de l'usage des engrais verts (moutarde, goémon,...) .
  • Aider au retour de la biodiversité (faune et flore) : installer des ruches dans certains jardins, semer des plantes qui attirent les abeilles pour favoriser la pollinisation de la parcelle.

Le jardin est entretenu par les agents de la mairie de Nantes pour les espaces publiques et par les jardiniers pour les parcelles privées. Ces derniers améliorent leur parcelle, qui ne leur sont pas indispensables, mais qui deviennent une source de détente, où ils ont plaisir à se rendre même l'hiver, en témoigne les personnes avec qui nous avons échangé.

Ils se réunissent aussi ponctuellement pour traiter des aménagements et autres décisions relatives au fonctionnement et à l’organisation du jardin, ou simplement pour se rencontrer, partager un repas,...
La convivialité est donc de mise durant ces réunions, et les personnes que nous avons rencontrés nous ont rapportés que malgré quelques uns qui restent discrets, l'entente au sein du jardin est très bonne.

Le jardin accueille toute sortes de personnes et de cultures : un couple de méditerranéens, au jardin caractéristique des produits du sud, une artiste solitaire fanatique de la lavande, qui plantent peu de légumes, source d'agacement de ses voisins, un bénévole des « restos du cœur », cultivant de nombreux légumes pour l'association susdite, une personne handicapée, des retraités, des familles, des artistes,...
Peu de gens cultivent pour vivre car il est dur de subvenir à ses besoins avec un jardin de cette taille mais les parcelles sont principalement semées de produits comestibles.

Les jardiniers possèdent leur propre matériel , qu'ils gardent dans leur cabane. Seul la tondeuse est un investissement collectif, du fait des surfaces peu étendues de gazon. Malgré tout, les jardiniers sont solidaires et n'hésitent pas à s’entraider.
Les cabanes sont individuelles et aménagées de sorte à ce qu'on ne puisse pas dormir dedans.
Les parcelles sont entourées de haies et sont fermées par des portillons. Elles sont accessibles aux personnes en fauteuil roulant, quand le terrain est assez stable. Elles sont aménagée de façon différentes même si on retrouve souvent des allées dessinées.

Le jardin doit cependant signaler quelques vols de mobilier (cloches en verre, barrières,...) et de récoltes, probablement par des personnes dans le besoin. Face à ceci, certains jardiniers protègent leur parcelle par des buissons épineux pour éviter les intrusions.

Enfin quelques anecdotes :
  • Une partie du jardin connaît une invasion de chat dû à une dame qui les nourris. Les jardiniers sont toujours a sa poursuite …
  • Le retraité nous a confié préférer laisser monter en graines ses choux quand il sont trop vieux plutôt que de les manger, ils servent ainsi à meubler son jardin.
  • Pour une meilleure nutrition de la terre et éviter son appauvrissement, les jardiniers laissent les parties cultivés en jachère et pratiquent la rotation des cultures.
  • Nantes compte aujourd'hui 997 jardins collectifs, ce qui est peu en comparaison de Strasbourg qui en accueille 4800.

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